Un joueur de tennis concentré jouant face au vent et au soleil éclatant sur un court extérieur.
Publié le 22 mai 2025

En résumé :

  • Le jeu en extérieur ne consiste pas à subir la météo, mais à l’exploiter tactiquement contre votre adversaire.
  • Le vent n’est pas un obstacle ; c’est un outil pour varier les trajectoires, fatiguer l’autre et prendre le filet.
  • Le soleil peut être utilisé pour gêner l’adversaire au service ou sur les lobs, transformant une contrainte en avantage.
  • Une préparation matérielle et physique (hydratation, équipement, cordage) est la clé pour rester lucide quand les conditions se durcissent.

Le claquement feutré de la balle, le crissement des chaussures sur la surface… Pour le joueur habitué au confort prévisible d’une salle, le passage au tennis en extérieur est souvent un choc. Soudain, un nouvel adversaire s’invite dans la partie : la météo. Le vent qui transforme une attaque en faute, le soleil qui vous aveugle au moment crucial du service, la chaleur qui pompe votre énergie. La plupart des joueurs se contentent de subir, pestant contre ces éléments incontrôlables. Ils voient la météo comme une source de frustration, une excuse pour la défaite.

Pourtant, la véritable clé n’est pas de lutter contre les éléments, mais de danser avec eux. Et si le secret des joueurs les plus rusés était de transformer ces contraintes en armes ? Si le vent pouvait devenir votre meilleur partenaire de slice et le soleil, votre allié pour déstabiliser l’adversaire ? C’est cette perspective de « baroudeur » que nous allons adopter. Oubliez la plainte, place à la ruse. Cet article n’est pas un manuel de survie, mais un guide tactique pour faire de la météo votre complice, en vous armant de l’expérience et des secrets de ceux qui savent lire le jeu au-delà de la balle.

Pour ceux qui préfèrent un format condensé, la vidéo suivante résume l’essentiel des solutions tactiques pour mieux jouer lorsque le vent se lève, un excellent complément aux conseils de ce guide.

Cet article est structuré pour vous donner un plan d’action complet, des ajustements tactiques face au vent à la gestion mentale des imprévus. Vous y trouverez des conseils pragmatiques pour chaque situation.

Jouer dans le vent : les secrets tactiques que les pros utilisent pour ne pas sombrer

Le vent est sans doute l’élément le plus frustrant pour le joueur non initié. Il modifie les trajectoires, fausse les jugements et peut rapidement saper le moral. Pourtant, pour le joueur expérimenté, c’est un terrain de jeu formidable. L’erreur du débutant est de vouloir jouer « normalement » en forçant ses coups pour compenser. La bonne approche est d’accepter le chaos et de l’utiliser. D’ailleurs, il ne faut pas sous-estimer son impact : une analyse montre que plus de 60% des joueurs professionnels adaptent leur tactique en fonction du vent, ce n’est donc pas un détail. Il s’agit de jouer avec le vent, pas contre lui.

Avec le vent dans le dos, la tentation est de frapper fort. Grave erreur. Votre balle va fuser et sortir. La tactique du briscard est d’utiliser cet allié pour jouer avec beaucoup de lift. La balle va gicler après le rebond et monter à l’épaule de votre adversaire, le forçant à reculer et à jouer en position de faiblesse. À l’inverse, face au vent, oubliez les longs rallyes de fond de court. Votre objectif est de raccourcir l’échange. Utilisez des coups coupés et rasants, avancez dans le terrain et montez au filet dès que possible. Le vent ralentira la balle de votre adversaire, vous donnant le temps de vous positionner pour la volée.

Le service est un autre point crucial. Face au vent, réduisez votre lancer de balle, gardez-le plus bas et plus près de vous pour garder le contrôle. Avec le vent de dos, vous pouvez vous permettre un lancer légèrement plus en avant pour accompagner la balle et gagner en puissance. Le légendaire Richard Gasquet résume parfaitement la stratégie avec vent favorable :

La balle va être emportée par le vent et remonter plus haut pour forcer l’adversaire à jouer à hauteur d’épaule. Jouer avec beaucoup de sécurité et de hauteur est la tactique idoine avec le vent favorable.

– Richard Gasquet, Interview FFT

Enfin, n’oubliez jamais le vent latéral. Il vous ouvre des angles incroyables. Utilisez le slice pour faire sortir votre adversaire du court d’un côté, puis jouez le coup suivant dans l’espace libre de l’autre. Le vent n’est pas votre ennemi, c’est un partenaire qui récompense la variété et l’intelligence de jeu.

Le soleil dans les yeux : plus qu’une excuse, une arme stratégique à exploiter

« J’avais le soleil dans les yeux », l’excuse la plus vieille du monde. Et si on arrêtait de la subir pour en faire une arme ? Le soleil est un élément fixe, prévisible. Avant même le début du match, pendant l’échauffement, votre premier réflexe doit être de repérer son axe. Vous saurez ainsi de quel côté il sera le plus gênant et à quels moments du match (début, milieu, fin) cela se produira. Cette simple observation vous donne une information tactique capitale que 90% des joueurs ignorent.

Ce paragraphe introduit le concept d’utilisation tactique du soleil. Pour bien visualiser la situation, l’illustration ci-dessous montre un joueur se préparant à servir face à une lumière intense, une situation à transformer en avantage.

Joueur de tennis levant les yeux vers un soleil éclatant, tenant une balle prête à servir avec un ciel lumineux en arrière-plan.

Comme le montre cette image, la gestion de l’éblouissement est cruciale. Lorsque c’est votre tour de servir face au soleil, ne vous obstinez pas à servir à pleine puissance. Adaptez-vous. Déplacez légèrement votre position sur la ligne de fond, modifiez votre lancer de balle pour qu’il ne soit pas pile dans l’axe du soleil. Mais surtout, quand c’est votre adversaire qui est face au soleil, c’est le moment d’être sadique. Utilisez des lobs hauts et bombés. Servez des balles kickées qui vont monter et l’obliger à lever la tête. C’est un piège tactique redoutable qui peut rapporter des points « faciles » et surtout, générer une énorme frustration chez l’adversaire.

L’équipement joue aussi un rôle. Une bonne casquette est essentielle, mais les lunettes de soleil polarisées sont un véritable atout. Elles ne font pas que réduire la luminosité ; elles éliminent les reflets parasites sur le court, ce qui diminue la fatigue oculaire et améliore la perception des contrastes. Des études sur les lunettes de sport confirment une réduction des éblouissements de 30% pour les joueurs équipés. C’est un avantage non négligeable. Le soleil n’est une excuse que si vous décidez qu’il en est une. Pour le joueur malin, c’est une donnée stratégique à intégrer dans son plan de jeu.

Match en plein cagnard : le protocole d’hydratation pour finir plus frais que votre adversaire

Jouer sous un soleil de plomb est moins une question de technique que de gestion. La chaleur est un adversaire silencieux qui vous vide de votre énergie, altère votre lucidité et augmente le risque de blessures. La différence entre le joueur qui s’écroule au troisième set et celui qui reste frais se joue bien avant le match : dans le protocole d’hydratation. Il ne s’agit pas de boire quand on a soif, car il est déjà trop tard. Il s’agit d’une routine méthodique.

Le protocole commence la veille du match, en buvant de l’eau régulièrement. Le jour J, continuez à vous hydrater par petites gorgées. Pendant le match, la règle d’or est de boire à chaque changement de côté, même si vous n’en ressentez pas le besoin. L’eau seule ne suffit pas. Quand vous transpirez, vous perdez des sels minéraux essentiels (électrolytes). Une boisson isotonique est indispensable pour compenser ces pertes et fournir un peu de glucides pour l’énergie. Les joueurs de Roland-Garros, par exemple, suivent des stratégies d’hydratation rigoureuses avec des boissons spécifiques pour maintenir leur niveau de performance pendant des heures.

Le joueur de tennis est souvent confronté à la chaleur. L’illustration suivante montre un moment de pause crucial, où l’hydratation et le rafraîchissement deviennent aussi importants que le coup droit.

Joueur de tennis s'hydratant avec une bouteille d'eau et serviettes froides posées à côté d'un court de tennis en plein soleil.

Au-delà de la boisson, il existe des astuces de « vieux briscard » pour faire baisser la température corporelle. La plus efficace est la serviette glacée (ou simplement humide) appliquée sur la nuque, les poignets et le visage pendant les changements de côté. Cela aide à refroidir le sang qui circule et procure une sensation de fraîcheur immédiate. Pensez aussi à changer de surgrip régulièrement pour garder une bonne prise de raquette, et même de chaussettes à la fin d’un set pour éviter les ampoules. La gestion de la chaleur est une guerre d’usure. Celui qui la gère le mieux garde l’esprit clair pour prendre les bonnes décisions tactiques, tandis que l’autre commence à faire des fautes stupides, non pas par manque de technique, mais par épuisement.

Votre plan d’action anti-chaleur

  1. Anticipation : commencez à boire de l’eau régulièrement 24 heures avant le match.
  2. Pendant le match : buvez à chaque changement de côté, en alternant eau et boisson isotonique riche en électrolytes.
  3. Refroidissement actif : appliquez des compresses froides ou une serviette humide sur la nuque et les poignets.
  4. Reconnaissance des signes : si vous sentez la fatigue mentale arriver, simplifiez votre jeu et jouez avec plus de sécurité.
  5. Gestion du rythme : ne vous précipitez pas entre les points et utilisez tout le temps autorisé pour récupérer.

Terre battue, béton poreux, gazon synthétique : quelle surface est vraiment faite pour votre jeu ?

Le choix de la surface est souvent subi, dépendant du club où l’on joue. Pourtant, comprendre comment la météo interagit avec chaque surface peut radicalement changer votre approche. Chaque type de court a sa propre personnalité, qui est exacerbée par la chaleur, le froid ou l’humidité. Le joueur intelligent ne joue pas seulement sur une surface, il joue sur une surface conditionnée par la météo.

La terre battue est la plus vivante. Par temps chaud et sec, elle devient rapide, le rebond est haut et les glissades sont faciles. C’est le terrain idéal pour les lifteurs. Par temps humide, elle se gorge d’eau, devient lourde, lente, et le rebond est plus bas. Les frappeurs à plat et les joueurs patients qui construisent leurs points y trouveront leur compte. Le béton poreux (ou « quick ») est moins sensible à l’humidité, mais il est très réactif à la chaleur. La température de la surface peut grimper en flèche et accélérer considérablement le jeu. Une étude sur la thermique des surfaces de tennis a montré que le béton bleu foncé peut atteindre +10°C de plus que la terre battue sous le même soleil, ce qui rend les balles plus vives et les appuis plus exigeants.

Le gazon synthétique, souvent rempli de sable, réagit aussi à la température. Par temps chaud, le sable s’assèche, la surface devient plus rapide et glissante. C’est le moment de pratiquer le service-volée. Par temps froid ou humide, le sable se compacte, la surface ralentit et le rebond est plus bas, favorisant les coups coupés et le jeu près du filet. Votre style de jeu n’est donc pas le seul facteur. Un lifteur de fond de court peut se retrouver en grande difficulté sur une terre battue humide et lente, alors qu’un volleyeur pourrait y trouver son compte.

L’adaptation ne concerne pas seulement votre tactique, mais aussi votre mental. Accepter que le rebond soit plus bas ou que la balle fuse plus vite est la première étape. Le joueur qui s’énerve contre un faux rebond sur une terre battue sèche a déjà perdu le point dans sa tête. Le joueur expérimenté, lui, anticipe ces variations. Il a déjà adapté son plan de jeu pendant l’échauffement en observant comment la balle réagit ce jour-là, sur ce court-là, avec cette météo-là.

L’équipement indispensable pour affronter les conditions extérieures sans y penser

Le meilleur équipement est celui auquel on ne pense pas pendant le match. Face aux conditions extérieures, avoir le bon matériel n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour que votre esprit reste concentré à 100% sur la tactique. Un équipement inadapté devient une distraction, une source de frustration qui vous fait sortir de votre match.

Commençons par la raquette. Votre cordage est extrêmement sensible à la température. Comme l’explique un expert en matériel, la règle est simple : « Il faut baisser la tension du cordage par temps chaud car il se tend, et l’augmenter par temps froid où il se détend ». Un ajustement de 1kg pour 10°C d’écart est une bonne base. Si vous jouez dans le vent, vous pouvez aussi ajouter un peu de bande de plomb sur la tête de raquette pour lui donner plus de poids et de stabilité à l’impact. Cela vous aidera à mieux contrôler la balle dans les bourrasques.

La connexion avec votre raquette passe par le grip. Avec la chaleur et la transpiration, un surgrip standard peut devenir une savonnette. Prévoyez toujours des surgrips spécifiques pour l’absorption et changez-les avant qu’ils ne soient saturés. Pour le reste du corps, le choix des chaussures est primordial. Un spécialiste de l’équipement sportif le confirme : « Des chaussures bien ventilées préviennent les ampoules par forte chaleur et leur semelle s’use différemment selon la surface et la température. » Avoir une deuxième paire de chaussettes sèches dans son sac est une astuce simple mais incroyablement efficace pour le confort et la prévention des blessures.

Enfin, n’oubliez pas les petits plus qui font la différence : des tablettes d’électrolytes à ajouter à votre eau, des lunettes de soleil polarisées de bonne qualité, une casquette claire pour réfléchir la chaleur, et une serviette dédiée uniquement à essuyer votre visage et vos mains. Préparer son sac avec ce « kit tout-terrain » vous permet d’arriver sur le court avec la certitude d’être paré à toute éventualité. Votre esprit est alors libre de se concentrer sur l’essentiel : gagner le prochain point.

Le vent, le mauvais rebond, l’arbitre : pourquoi vous perdez votre énergie à combattre l’incontrôlable

Un coup droit qui flotte à cause du vent, une balle qui prend le haut du filet et retombe de votre côté, un faux rebond sur une ligne… Ces événements sont la définition même de « l’incontrôlable ». Et c’est précisément là que de nombreux joueurs perdent le match, non pas sur le plan tennistique, mais sur le plan mental. Chaque once d’énergie que vous dépensez à pester, à lever les yeux au ciel ou à secouer la tête est de l’énergie que vous ne consacrez pas à préparer le point suivant.

La clé, comme le martèlent les coachs mentaux, est de faire une distinction simple mais fondamentale entre ce que vous pouvez contrôler et ce que vous ne pouvez pas. Vous ne contrôlez pas le vent, la qualité du rebond, les décisions de l’arbitre ou la chance de votre adversaire. En revanche, vous contrôlez à 100% votre attitude, votre respiration, votre concentration et vos choix tactiques. Accepter cette distinction est libérateur. Cela ne veut pas dire être passif, mais choisir ses combats. Se battre contre le vent est une perte de temps ; utiliser le vent est une stratégie gagnante.

Pour s’entraîner à cette discipline mentale, certains coachs utilisent un exercice appelé le « drill du chaos ». Le principe est simple : pendant un entraînement, un partenaire ou le coach crée délibérément des perturbations. Il peut annoncer des fautes imaginaires, lancer une deuxième balle sur le court, ou utiliser un ventilateur pour simuler des rafales de vent imprévisibles. L’objectif pour le joueur n’est pas de bien frapper la balle, mais de rester calme et concentré sur sa routine entre les points, quelle que soit la perturbation. C’est un excellent moyen de muscler sa résilience mentale.

Face à la frustration en match, mettez en place un rituel de réinitialisation simple et rapide. Par exemple : prenez 3 secondes pour regarder fixement votre cordage, prenez une grande inspiration par le nez et soufflez lentement par la bouche, puis sautillez légèrement sur place. Ce rituel de quelques secondes brise le cycle de la négativité et ramène votre attention sur le présent. Combattre l’incontrôlable est le chemin le plus sûr vers la défaite. L’accepter et se reconcentrer est la marque des joueurs mentalement solides.

Comment s’habiller pour jouer au tennis par 35°C (ou par 5°C)

Le confort thermique n’est pas un détail, c’est un avantage de performance. Lorsque votre corps n’a pas à lutter contre la chaleur ou le froid, il libère des ressources mentales précieuses. Un joueur qui a trop chaud ou trop froid est un joueur distrait, moins lucide et plus lent à réagir. Comme le souligne un coach mental, « être dans le confort thermique libère des ressources mentales permettant une concentration exclusive sur la tactique ». Choisir la bonne tenue, c’est donc déjà commencer le match avec un avantage psychologique.

Par forte chaleur (35°C), l’objectif est double : protéger sa peau et évacuer la transpiration le plus efficacement possible. Privilégiez des vêtements de couleur claire qui réfléchissent les rayons du soleil. Cherchez des textiles techniques avec une protection UPF (Ultraviolet Protection Factor) intégrée. Les matières modernes offrent des zones de ventilation stratégiques (mesh sous les bras, dans le dos) qui créent un courant d’air et accélèrent le séchage. Une casquette ou une visière est non négociable pour protéger le visage et éviter l’insolation.

Par temps froid (5°C), l’erreur classique est de trop se couvrir et de se retrouver en sueur et frigorifié après dix minutes de jeu. La solution est le système des 3 couches, bien connu des sportifs d’extérieur.

  • Couche de base : Un t-shirt technique à manches longues, près du corps, dont le rôle est d’évacuer la transpiration de la peau.
  • Couche intermédiaire : Une polaire fine ou un sweat technique qui sert d’isolant pour garder la chaleur corporelle.
  • Couche externe : Une veste légère, coupe-vent et déperlante, qui protège des éléments sans entraver les mouvements.

L’avantage de ce système est sa modularité. Dès que vous commencez à avoir chaud pendant le match, vous pouvez facilement retirer la couche externe ou intermédiaire. Pensez aussi à couvrir les extrémités : un bonnet ou un bandeau pour les oreilles et des gants fins si nécessaire peuvent faire une énorme différence.

Que ce soit par 35°C ou 5°C, l’objectif reste le même : maintenir votre corps à une température de fonctionnement optimale pour que votre esprit puisse se concentrer uniquement sur le jeu. C’est un investissement simple pour un retour sur performance maximal.

À retenir

  • Les conditions météo ne sont pas des excuses, mais des variables stratégiques à intégrer dans votre plan de jeu.
  • La préparation est la clé : un équipement adapté et un protocole d’hydratation rigoureux vous donnent un avantage mental et physique.
  • Acceptez l’incontrôlable (vent, mauvais rebonds) et concentrez votre énergie uniquement sur ce que vous maîtrisez : votre attitude et vos choix.

La météo, premier adversaire ou meilleur allié : apprenez à lire le ciel pour gagner vos matchs

Au terme de ce parcours, une vérité doit s’imposer : la météo n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est. C’est le joueur qui, par sa préparation et son intelligence tactique, décide si elle sera un adversaire de plus ou un allié inattendu. Arrêter de subir et commencer à exploiter est un changement de mentalité qui distingue le joueur amateur du compétiteur aguerri. Ce n’est pas un hasard si une étude montre que près de 75% des joueurs professionnels ajustent leur stratégie selon la météo. Ils ne la subissent pas, ils l’utilisent.

La première étape de cette transformation est l’observation. Avant chaque match en extérieur, devenez un véritable météorologue. Consultez des applications pour connaître la direction et la force du vent, l’indice UV, le taux d’humidité. Sur le court, observez les drapeaux, le mouvement des feuilles dans les arbres, la dérive de la balle pendant l’échauffement. Ces informations vous permettent de construire un plan de jeu météo. Vous devriez avoir une stratégie A pour le côté « facile » du court (vent de dos, soleil dans le dos de l’adversaire) et une stratégie B pour le côté « difficile ».

Cette approche proactive change tout. Au lieu d’être surpris et frustré par une rafale de vent, vous l’anticipez et savez déjà quel coup jouer. Au lieu de pester contre le soleil, vous attendez avec impatience de servir du côté où il gênera votre adversaire. Comme le dit un directeur sportif, « La météo n’est pas un ennemi, c’est un adversaire ou un allié stratégique à maîtriser pour gagner ses matchs ». Cette phrase résume toute la philosophie du joueur d’extérieur accompli.

En intégrant le vent, le soleil, la chaleur et la surface dans votre réflexion tactique, vous ajoutez une nouvelle dimension à votre jeu. Vous ne jouez plus seulement contre un adversaire, mais vous jouez avec l’ensemble de l’environnement pour le déstabiliser. C’est un jeu d’échecs à ciel ouvert, et celui qui lit le mieux le plateau dans sa globalité a toujours un coup d’avance.

Alors, la prochaine fois que vous sortirez jouer et que le vent se lèvera ou que le soleil tapera, ne le voyez plus comme une malédiction, mais comme une opportunité. Mettez en pratique ces conseils dès votre prochain match et transformez chaque condition en un avantage sur le court.

Rédigé par Sébastien Roux, Compétiteur amateur depuis plus de 25 ans et membre du comité directeur de son club, Sébastien est la figure bienveillante et expérimentée de la vie de club. Il a organisé des dizaines de tournois et accueilli des centaines de nouveaux membres.