Publié le 16 mai 2024

En résumé :

  • Créer une section viable repose sur 10 étapes clés, de la vérification de l’accessibilité à la communication ciblée.
  • Coacher le paratennis demande des adaptations spécifiques centrées sur la mobilité en fauteuil et des techniques de frappe uniques.
  • Des solutions existent pour financer un premier fauteuil (coût entre 1300 et 3500€), notamment via la MDPH et des prêts de la FFT.
  • Nul besoin d’être un expert du tennis pour s’impliquer : le bénévolat et le soutien logistique sont des piliers essentiels.

L’envie est là. Que vous soyez un dirigeant de club désireux d’ouvrir vos portes, un enseignant motivé par un nouveau défi pédagogique, ou une personne en situation de handicap curieuse de découvrir un sport intense et tactique, le tennis en fauteuil attire. Pourtant, une question freine souvent les meilleures volontés : par où commencer ? On imagine immédiatement des travaux d’infrastructure colossaux, des investissements insurmontables et une complexité administrative décourageante. Ces préoccupations sont légitimes, mais elles occultent souvent l’essentiel.

Et si la clé pour développer le paratennis dans un club ne résidait pas d’abord dans le béton et les subventions, mais dans la création d’un écosystème humain ? L’approche que nous vous proposons ici est celle d’un facilitateur : se concentrer sur une succession de petites actions concrètes et accessibles. Il s’agit de bâtir un projet autour d’acteurs-relais, de miser sur la formation, de connaître les aides existantes et de créer un parcours d’intégration accueillant avant même l’arrivée du premier joueur. L’objectif n’est pas seulement d’adapter des structures, mais de faire naître une culture de l’inclusion.

Ce guide est conçu comme une boîte à outils pratique. Il s’adresse à tous les profils en fournissant des réponses claires et des plans d’action, que vous souhaitiez lancer une section, vous former au coaching, trouver un fauteuil, devenir bénévole ou simplement découvrir la discipline. Chaque section est une porte d’entrée pour transformer votre motivation en une réalité sur le terrain.

Pour vous guider à travers les différentes facettes de ce projet passionnant, cet article est structuré pour répondre aux questions spécifiques de chaque acteur. Explorez le sommaire ci-dessous pour trouver les informations qui vous concernent directement.

Créer une section de tennis en fauteuil dans votre club : le plan d’action en 10 étapes

Lancer une section de paratennis peut sembler une montagne à gravir. Pourtant, avec une méthode claire et un projet bien défini, c’est un objectif tout à fait réalisable qui transformera la vie de votre club. L’idée n’est pas de tout révolutionner du jour au lendemain, mais de poser des fondations solides. Le succès repose sur une combinaison de facteurs : l’accessibilité des lieux, la formation des encadrants et une communication proactive pour attirer les premiers pratiquants. En France, le réseau se développe progressivement, avec déjà 163 clubs référencés paratennis en 2025, preuve que le modèle est viable et soutenu par la fédération.

La création d’un comité de pilotage est souvent le point de départ le plus efficace. En réunissant des membres du bureau, des enseignants et, si possible, des personnes en situation de handicap, vous créez une dynamique collective. Ce groupe sera le moteur pour évaluer la situation, monter les dossiers de subvention et organiser les premières actions. Loin d’être une simple démarche administrative, c’est la construction d’un véritable projet de club, porteur de sens et de valeurs fortes. Chaque étape, de la recherche de matériel à l’organisation d’une journée découverte, devient une brique de cet écosystème d’accueil.

Pour vous aider à structurer votre démarche, voici une feuille de route concrète. Considérez-la comme une checklist à adapter à la réalité de votre club.

Votre feuille de route pour lancer la section paratennis

  1. Vérifier l’accessibilité du club aux PMR (rampes, sanitaires, largeur des portes).
  2. Former au moins un enseignant via le module fédéral « Enseigner le Paratennis ».
  3. Constituer un comité de pilotage incluant des membres valides et en situation de handicap.
  4. Monter les dossiers de demande de subvention (ANS, Conseil Départemental).
  5. Acquérir ou emprunter 2 à 3 fauteuils de sport grâce aux dispositifs de prêt de la FFT.
  6. Contacter les centres de rééducation et associations locales (ex: APF France Handicap).
  7. Organiser une journée découverte en conviant la presse locale pour un effet de levier.
  8. Intégrer le circuit des compétitions régionales pour offrir des objectifs aux joueurs.
  9. Solliciter le label « Club Tennis Santé » auprès de la FFT pour valoriser votre engagement.
  10. Communiquer activement via la MDPH et les réseaux sociaux spécialisés pour toucher votre public.

Coacher le tennis en fauteuil : les adaptations pédagogiques à connaître

Coacher un joueur de tennis en fauteuil ne se résume pas à transposer les techniques du tennis « valide ». Cela requiert une compréhension fine des contraintes et des opportunités liées à la mobilité en fauteuil. La première mission du coach est de devenir un expert du déplacement. Le fauteuil n’est pas un obstacle, c’est le partenaire de jeu du sportif. L’enseignant doit donc maîtriser les bases de la propulsion, du pivot et du positionnement pour pouvoir les transmettre efficacement. La formation fédérale est ici un atout indispensable pour acquérir ces compétences spécifiques.

Le travail technique se concentre sur des aspects uniques. Par exemple, le joueur doit apprendre à tenir sa raquette avec seulement quatre doigts pour garder le pouce libre afin de pousser sur la main courante de la roue. Cette coordination, qui demande des centaines d’heures de pratique, est un des fondamentaux à enseigner. De même, le revers inversé, un coup spectaculaire où le joueur frappe la balle de l’autre côté de son fauteuil, est une technique qui n’existe que dans cette discipline. Le coach doit décomposer ces gestes complexes en exercices progressifs.

La mobilité est au cœur de la performance. Les exercices visent à automatiser les déplacements pour que le joueur puisse se concentrer sur la frappe. L’un des exercices les plus connus est le travail en « 8 » autour de plots, qui permet d’améliorer la fluidité des changements de direction et la capacité à se replacer rapidement.

Vue aérienne d'un court de tennis montrant le tracé en forme de huit suivi par un joueur en fauteuil lors d'exercices de mobilité

Ce schéma illustre parfaitement le type de parcours que le joueur doit maîtriser. L’objectif est de rendre le fauteuil si intuitif qu’il devient une extension du corps, permettant de couvrir le terrain, de récupérer des lobs ou des coups latéraux avec une efficacité maximale. L’approche pédagogique est donc double : maîtrise du fauteuil et adaptation de la technique tennistique.

Comment choisir et financer son premier fauteuil de tennis ?

L’acquisition du fauteuil est une étape clé et souvent perçue comme un obstacle majeur. Un fauteuil de tennis est un équipement sportif spécifique, très différent d’un fauteuil de ville. Il est conçu pour la vitesse, la maniabilité et la stabilité, avec des roues inclinées (carrossage) pour faciliter les virages serrés. Le coût d’un tel équipement peut varier considérablement : il faut compter entre 1 300€ et 3 500€ selon le niveau de personnalisation et les matériaux utilisés. Cet investissement initial peut effrayer, mais plusieurs solutions existent pour le rendre accessible.

Avant même de penser à l’achat, la meilleure stratégie est de tester. La Fédération Française de Tennis, via ses ligues et comités, a mis en place un excellent dispositif de prêt de fauteuils. Ce programme permet aux clubs et aux joueurs débutants d’emprunter du matériel pour une période d’essai de plusieurs mois. C’est une opportunité en or pour s’initier à la pratique sans engagement financier, découvrir les sensations et confirmer sa motivation. C’est aussi l’occasion de tester différents modèles pour mieux définir ses besoins avant un achat définitif.

Une fois le besoin confirmé, plusieurs pistes de financement peuvent être explorées. Il est rare qu’un joueur finance seul la totalité de son fauteuil. La constitution d’un dossier solide est la clé pour mobiliser différentes aides qui peuvent se cumuler. La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est souvent le premier interlocuteur. D’autres acteurs comme l’Agence Nationale du Sport (ANS) ou les collectivités locales peuvent également être sollicités.

Options de financement pour un fauteuil de tennis
Source de financement Montant potentiel Conditions
MDPH Jusqu’à 100% Dossier médical + projet de vie
ANS (Agence Nationale du Sport) Variable Via club affilié FFT
Conseil Départemental 500-2000€ Selon département
Prêt FFT/Comité Prêt gratuit Période d’essai 3-6 mois
Crowdfunding Variable Campagne personnalisée

Devenez bénévole dans le paratennis : pas besoin d’être un expert du tennis !

L’une des idées reçues les plus tenaces est qu’il faut être un spécialiste du tennis pour aider au développement d’une section de paratennis. C’est faux. L’écosystème d’une section qui fonctionne repose sur une variété de compétences, et beaucoup d’entre elles n’ont rien à voir avec le coup droit ou le revers. Les joueurs ont besoin d’un environnement favorable, et pour cela, chaque aide est précieuse. Un bénévole peut devenir un acteur-relais fondamental en apportant son temps et son énergie.

L’implication peut prendre des formes très diverses. Un des rôles les plus simples et les plus utiles est celui de ramasseur de balles actif. Lors d’un entraînement, un joueur en fauteuil passe beaucoup de temps et d’énergie à récupérer les balles. Avoir une ou deux personnes qui assurent cette tâche permet de maximiser le temps de jeu effectif et la qualité de la séance. De la même manière, l’aide logistique pour le transport et l’entretien des fauteuils, qui demandent un minimum de maintenance (pression des pneus, nettoyage), est un soutien très apprécié.

S’impliquer, c’est aussi participer à l’ambiance et à l’intégration. Devenir un sparring-partner « valide » en s’essayant soi-même au fauteuil lors d’exercices est une excellente façon de créer du lien et de mieux comprendre les défis de la discipline. Comme le disait l’ancien sélectionneur du XV de France lors d’un événement de promotion :

C’est la beauté de cet événement, qui ‘casse’ un peu les tabous.

– Philippe Saint-André, Interview FFT lors de la journée ‘Tous en fauteuil’

Enfin, les compétences non-sportives sont très recherchées : aider à l’organisation d’une journée découverte, animer les réseaux sociaux de la section pour la faire connaître, ou simplement être présent pour encourager les joueurs. Voici quelques pistes concrètes :

  • Ramasseur de balles actif pendant les entraînements et matchs.
  • Aide logistique pour le transport et l’entretien des fauteuils.
  • Sparring-partner valide s’essayant au fauteuil pour les exercices.
  • Animateur d’événements et journées découvertes.
  • Community manager pour promouvoir la section sur les réseaux sociaux.

Où et quand voir les meilleurs joueurs de tennis en fauteuil en France ?

Pour comprendre l’intensité et le niveau technique du tennis en fauteuil, rien ne remplace le spectacle d’un match de haut niveau. C’est aussi une formidable source d’inspiration pour les joueurs débutants et un excellent moyen de promouvoir la discipline au sein de son club. La France a la chance d’accueillir plusieurs tournois internationaux de premier plan, offrant de belles occasions de voir l’élite mondiale en action.

L’événement phare du calendrier français est sans conteste le French Riviera Open. Considéré comme le plus grand tournoi de tennis en fauteuil au monde, il rassemble chaque année les meilleurs joueurs et joueuses de la planète. La prochaine édition, qui se tiendra du 30 septembre au 5 octobre 2025 à la prestigieuse Mouratoglou Tennis Academy, est une occasion à ne pas manquer. L’accès est souvent gratuit en début de tournoi, et les matchs sont retransmis en direct sur YouTube, ce qui permet même aux clubs éloignés d’organiser des projections pour leurs membres. Les finales, quant à elles, bénéficient d’une diffusion sur Canal+ Sport, signe de la reconnaissance grandissante de la discipline.

Au-delà des tournois, les Jeux Paralympiques sont évidemment la vitrine ultime. Avec les Jeux de Paris 2024, l’exposition médiatique a été sans précédent. La sélection tricolore était particulièrement solide, avec la présence de 8 athlètes français (4 hommes, 4 femmes), dont des figures de proue comme Stéphane Houdet ou Pauline Déroulède. Suivre leurs performances et celles de la nouvelle génération est un excellent moyen de rester connecté à l’actualité du sport et de faire naître des vocations.

Enfin, n’oubliez pas le circuit national et les championnats de France. Le site de la FFT et ceux des ligues régionales recensent les dates et lieux des compétitions. Assister à un tournoi régional est souvent plus accessible et permet de découvrir les talents de demain, tout en créant des liens avec d’autres clubs engagés dans la même démarche.

Le tennis en fauteuil est fait pour vous : le guide pour débuter la pratique

Vous êtes en situation de handicap et le tennis vous a toujours attiré ? L’idée de vous lancer peut être intimidante, mais le tennis en fauteuil est un sport bien plus accessible qu’il n’y paraît. L’un des plus grands ambassadeurs de la discipline, Michaël Jeremiasz, insiste sur le plaisir quasi-immédiat que l’on peut ressentir. Loin de l’image d’un apprentissage long et frustrant, les premières séances sont conçues pour être ludiques et gratifiantes, souvent avec du matériel adapté comme des balles plus lentes et des terrains de taille réduite.

Le parcours de Michaël Jeremiasz est une source d’inspiration incroyable. Victime d’un accident de ski à 18 ans, il a découvert le tennis en fauteuil presque par hasard, lors de sa rééducation. Moins d’un an après cet événement qui a changé sa vie, il se lançait dans la compétition, pour devenir par la suite numéro 1 mondial et champion paralympique. Son histoire, détaillée dans plusieurs reportages, montre que la reconstruction par le sport est une voie possible et que la passion peut naître d’une simple rencontre.

Alors, comment faire le premier pas ? La démarche est simple et structurée pour vous accueillir dans les meilleures conditions. Il ne s’agit pas de vous jeter seul sur un court, mais de suivre un parcours d’intégration progressif.

  • Étape 1 : La prise de contact. Le plus simple est de contacter la FFT ou votre ligue régionale. Ils vous orienteront vers un club labellisé près de chez vous ou vous informeront des prochaines journées découvertes.
  • Étape 2 : L’initiation. Participez à une séance d’essai. C’est gratuit, et le club vous prêtera un fauteuil de sport. C’est le moment de vérité, où vous pourrez échanger vos premières balles et sentir les premières sensations de glisse.
  • Étape 3 : Le volet médical. Pour une pratique régulière, un certificat médical d’aptitude est nécessaire. Discutez-en avec votre médecin, la pratique peut même s’inscrire dans le cadre du « sport sur ordonnance ».
  • Étape 4 : L’inscription. Une fois convaincu, inscrivez-vous dans l’un des clubs référencés. Vous intégrerez un groupe d’entraînement adapté à votre niveau.
  • Étape 5 : La progression. Vous commencerez probablement avec des balles souples sur un petit terrain, avant de passer progressivement au grand terrain et aux balles classiques en quelques mois.

Votre club est-il prêt pour le paratennis ? Les étapes pour devenir un club inclusif

Ouvrir son club au paratennis est une décision forte qui dépasse le cadre sportif. C’est un engagement en faveur de l’inclusion. Mais avant d’accueillir des joueurs, une question s’impose : votre club est-il réellement prêt ? L’enthousiasme ne suffit pas, il faut s’assurer que les infrastructures de base répondent aux normes d’accessibilité pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Un audit simple est la première étape indispensable pour évaluer l’existant et planifier les ajustements nécessaires. Le public potentiel existe, avec entre 500 et 600 pratiquants de tennis-fauteuil recensés en France, un chiffre qui ne demande qu’à croître avec le nombre de clubs accessibles.

L’accessibilité ne concerne pas uniquement les courts de tennis. Elle doit être pensée comme un parcours utilisateur complet, depuis le parking jusqu’au club-house. Une personne en fauteuil doit pouvoir se garer, accéder au bâtiment, utiliser les sanitaires, se rendre au comptoir et circuler jusqu’aux terrains de manière autonome et sécurisée. Certains aménagements sont obligatoires (rampe d’accès, sanitaires PMR), tandis que d’autres sont fortement recommandés pour le confort de tous (hauteur du comptoir, cheminement stable).

Cet audit ne doit pas être perçu comme une liste de contraintes coûteuses, mais comme un investissement pour l’avenir de votre club. Devenir un club inclusif améliore votre image, attire de nouveaux publics et peut vous ouvrir droit à des subventions spécifiques pour les travaux d’aménagement. Le tableau suivant synthétise les points critiques à vérifier.

Checklist d’accessibilité pour un club de tennis
Zone à vérifier Norme d’accessibilité Priorité
Largeur des portes Minimum 80cm Obligatoire
Rampe d’accès Pente max 5% Obligatoire
Sanitaires PMR 1 minimum adapté Obligatoire
Hauteur comptoir club-house 80cm max Recommandé
Cheminement vers courts Sol stable et plan Obligatoire
Places parking PMR 2% minimum Obligatoire

À retenir

  • Le succès d’une section paratennis repose autant sur le projet humain (bénévoles, coachs formés) que sur les infrastructures.
  • Des solutions concrètes et des aides financières existent pour chaque étape, notamment pour l’acquisition du premier fauteuil.
  • Le paratennis est une discipline plurielle qui va au-delà du tennis en fauteuil, s’adaptant à différents types de handicaps.

Le paratennis, bien plus que le tennis en fauteuil : découvrez les autres pratiques

Lorsqu’on parle de paratennis, l’image qui vient immédiatement à l’esprit est celle du tennis en fauteuil. Si cette discipline est la plus médiatisée, il est essentiel de savoir que le paratennis englobe en réalité un champ bien plus large de pratiques, adaptées à différents types de handicaps. Connaître cette diversité est crucial pour un club qui souhaite développer une politique d’inclusion complète et pouvoir orienter chaque personne vers la discipline qui lui correspond le mieux.

Au-delà du handicap moteur des membres inférieurs, la FFT développe et structure d’autres formes de tennis. Le tennis pour personnes sourdes ou malentendantes (Deaf Tennis) est une discipline à part entière, avec ses propres compétitions. Pour y participer, les athlètes doivent justifier d’une perte d’audition d’au moins 55 décibels. L’arbitrage est adapté avec des signaux visuels. Il existe également le tennis pour déficients visuels (Blind Tennis), qui se pratique avec des balles sonores contenant des grelots et des repères tactiles sur le terrain pour aider les joueurs à se situer. Enfin, le tennis adapté, développé en partenariat avec la Fédération Française du Sport Adapté (FFSA), s’adresse aux personnes en situation de handicap mental ou psychique, avec une pédagogie et un cadre spécifiquement conçus pour leurs besoins.

Chaque pratique a ses propres règles, son matériel spécifique et son circuit de compétition. Pour un dirigeant de club ou un enseignant, il est donc primordial de ne pas avoir une vision monolithique du paratennis. L’enjeu est de pouvoir accueillir une personne, comprendre son handicap et ses envies, et la guider vers l’écosystème le plus adapté.

Guide d’orientation selon le type de handicap
Type de handicap Pratique recommandée Adaptations spécifiques
Handicap moteur membres inférieurs Tennis fauteuil Open 2 rebonds autorisés
Handicap membres supérieurs ET inférieurs Tennis fauteuil Quad Fauteuil électrique possible
Déficience auditive (>55dB) Deaf Tennis Arbitrage visuel, signaux codifiés
Déficience visuelle Blind Tennis Balles sonores, repères tactiles
Handicap mental/psychique Tennis Adapté (FFSA) Pédagogie adaptée

Développer le paratennis est un projet fédérateur qui enrichit un club bien au-delà des courts. C’est une aventure humaine qui demande de la méthode, de l’engagement et une bonne connaissance des ressources disponibles. Pour concrétiser votre projet, l’étape suivante consiste à contacter le référent paratennis de votre ligue régionale FFT. Il sera votre meilleur allié pour vous guider à chaque étape.

Rédigé par Isabelle Mercier, Entraîneure nationale pour la Fédération Française de Tennis, Isabelle consacre sa carrière au développement du paratennis sous toutes ses formes. Ancienne joueuse de bon niveau, elle a eu une révélation en découvrant la richesse technique et humaine du tennis en fauteuil.