
Contrairement à une idée reçue, le paratennis n’est pas un synonyme de tennis en fauteuil, mais un écosystème riche de plusieurs disciplines sportives à part entière.
- Chaque pratique (tennis-fauteuil, sourds, blind tennis, tennis adapté) possède sa propre logique sportive, ses règles et son matériel spécifique.
- L’objectif n’est pas d’adapter le tennis, mais de créer les conditions d’une compétition juste et performante pour chaque type de handicap.
Recommandation : Pour parler de ce sujet avec justesse, il est essentiel de nommer chaque discipline par son nom et de comprendre ce qui la rend unique.
Quand on évoque le paratennis, l’image qui vient spontanément à l’esprit est celle d’un athlète en fauteuil, maniant avec une agilité déconcertante sa raquette et sa monture sur le court. Si le tennis-fauteuil en est la vitrine la plus médiatisée et spectaculaire, réduire le paratennis à cette seule pratique serait une erreur. C’est ignorer tout un pan de l’ingéniosité sportive et de l’inclusion développée par la Fédération Française de Tennis pour permettre à chacun, quelles que soient ses capacités, de vivre la passion de la petite balle jaune.
En tant que cadre technique national, mon rôle est de dépasser ce cliché pour révéler la richesse de cet écosystème. Le paratennis est une famille de disciplines, un ensemble de pratiques conçues non pas comme de simples adaptations, mais comme des sports à part entière. Chacun possède sa logique tactique, ses champions, et sa propre culture de la performance. Loin d’une vision axée sur la contrainte, notre approche est centrée sur l’équité sportive : comment créer un cadre où l’habileté, la stratégie et la force mentale sont les seuls juges de paix ?
Cet article a pour mission de vous ouvrir les portes de cet univers fascinant. Nous allons d’abord explorer le tennis-fauteuil, non pas comme une version diminuée du tennis, mais comme un sport d’une exigence athlétique et technique immense. Puis, nous élargirons l’horizon en découvrant des pratiques où le jeu se réinvente autour d’autres sens : le rythme pour le tennis sourds et malentendants, le son pour le blind tennis, et l’accompagnement pour le tennis adapté. Vous comprendrez enfin comment, en tant que club, vous pouvez devenir un acteur de ce mouvement inclusif.
Pour naviguer à travers les différentes facettes du paratennis, ce guide explore chaque discipline, de la plus connue aux plus confidentielles, en détaillant leurs spécificités.
Sommaire : L’univers complet des pratiques du paratennis en France
- Plus qu’une adaptation, un sport à part entière : découvrez le tennis en fauteuil
- Le tennis en fauteuil est fait pour vous : le guide pour débuter la pratique
- Quad, Open : comprendre les catégories de handicap au tennis en fauteuil
- Le double inclusif : comment former une paire gagnante avec un partenaire en fauteuil
- Le tennis sourds et malentendants : quand le jeu se base sur le rythme et les vibrations
- Le blind tennis : comment jouer au tennis grâce au son
- Le tennis adapté : le sport comme outil de confiance en soi et d’intégration
- Votre club est-il prêt pour le paratennis ? Les étapes pour devenir un club inclusif
Plus qu’une adaptation, un sport à part entière : découvrez le tennis en fauteuil
Le tennis-fauteuil est la discipline fondatrice et la plus structurée de l’écosystème paratennis. Loin d’être une simple version adaptée, il s’agit d’un sport professionnel doté d’un circuit international, de classements mondiaux et d’une exigence athlétique redoutable. La règle la plus connue est bien sûr le droit à deux rebonds avant de frapper la balle. Mais cette règle, loin d’être un avantage, est le fondement d’une logique sportive entièrement nouvelle. Elle impose une gestion des trajectoires, une anticipation et une maîtrise du déplacement en fauteuil qui n’ont aucun équivalent.
Le joueur de tennis-fauteuil est un athlète complet qui doit gérer simultanément la propulsion, la rotation du fauteuil, la préparation de sa frappe et la lecture du jeu adverse. La puissance du haut du corps, la précision des placements et une endurance à toute épreuve sont les clés de la performance. C’est une discipline où la dimension tactique est exacerbée : l’utilisation des angles, le jeu court pour sortir l’adversaire de sa zone de confort et la gestion des deux rebonds pour construire le point sont des éléments stratégiques permanents.
La reconnaissance de ce sport à part entière ne cesse de croître, comme en témoigne l’intégration de tournois de premier plan au sein des circuits professionnels valides. Cette visibilité accrue est un levier majeur pour le développement de la pratique.
Étude de cas : L’intégration d’un tournoi de tennis-fauteuil au Rolex Paris Masters 2025
Une étape historique pour la discipline sera franchie en 2025 : pour la première fois, le prestigieux Rolex Paris Masters accueillera un tournoi de tennis-fauteuil de grade ITF 1. Comme le détaille une annonce officielle de la FFT, cet événement réunira les 8 meilleurs joueurs mondiaux à la Paris La Défense Arena. Avec une dotation de 32 000 dollars et une diffusion intégrale, cette initiative marque un tournant dans la professionnalisation et la médiatisation du tennis-fauteuil, le plaçant sur un pied d’égalité avec les épreuves ATP 500.
Cette reconnaissance au plus haut niveau prouve que le tennis-fauteuil a transcendé son statut d’adaptation pour devenir un spectacle sportif captivant, apprécié pour sa technicité et l’engagement de ses athlètes.
Le tennis en fauteuil est fait pour vous : le guide pour débuter la pratique
L’envie de se lancer dans le tennis-fauteuil est souvent freinée par des questions pratiques : où jouer ? Comment trouver le bon matériel ? Suis-je éligible ? La Fédération Française de Tennis (FFT) a structuré un parcours d’accueil pour accompagner chaque nouveau pratiquant. La première étape est de vous rapprocher d’un des 150 clubs référencés paratennis en France. Ces structures disposent d’enseignants formés et souvent de matériel de prêt pour permettre une initiation en toute sécurité.
Le choix du fauteuil est déterminant. Contrairement à un fauteuil de ville, le fauteuil de tennis est un équipement sportif à part entière, conçu pour la vitesse et la maniabilité. Il est doté de roues inclinées (carrossage) pour une stabilité maximale dans les virages, d’un centre de gravité bas et de roulettes anti-bascule. Si l’investissement peut sembler important, des solutions existent, comme la location ou les aides financières via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).
La pratique est ouverte à toute personne ayant un handicap permanent affectant au moins un membre inférieur. En France, la dynamique est positive, avec près de 285 compétiteurs en tennis-fauteuil recensés par la FFT, sans compter les nombreux pratiquants en loisir. L’essentiel est de trouver le club qui saura vous accueillir et vous proposer un projet sportif adapté à vos envies, qu’elles soient récréatives ou compétitives.
N’hésitez pas à participer aux journées de découverte organisées par les clubs. C’est la meilleure façon de tester la discipline, de rencontrer d’autres joueurs et de vous rendre compte du plaisir unique que procure la glisse sur le court, raquette en main.
Quad, Open : comprendre les catégories de handicap au tennis en fauteuil
Pour garantir l’équité des compétitions, le tennis-fauteuil ne se contente pas de regrouper tous les joueurs. Il existe une classification médicale précise qui vise à rassembler des athlètes ayant des capacités fonctionnelles similaires. Cette classification aboutit à deux grandes catégories de jeu : la catégorie Open et la catégorie Quad. Comprendre cette distinction est essentiel pour apprécier la logique sportive de la discipline.
La catégorie Open est la plus large. Elle concerne les joueurs dont le handicap affecte uniquement les membres inférieurs. Ces athlètes conservent une pleine mobilité du tronc et des membres supérieurs, leur permettant de générer une grande puissance au service et dans leurs frappes, ainsi qu’une maniabilité optimale du fauteuil. La vitesse de jeu et la puissance des échanges y sont souvent très élevées.
La catégorie Quad (pour « quadriplégique ») est destinée aux joueurs qui, en plus de l’atteinte aux membres inférieurs, présentent également une atteinte significative à au moins un membre supérieur. Cela peut se traduire par une force de préhension réduite, une limitation dans la rotation du bras ou une faible mobilité du tronc. Pour compenser, ces joueurs sont autorisés à utiliser des adaptations, comme des sangles pour fixer la raquette à la main ou des fauteuils électriques. Le jeu en catégorie Quad est souvent plus tactique, basé sur la précision des placements et l’utilisation intelligente des trajectoires.
Ce tableau, inspiré des explications fournies par des médias comme France Info dans ses guides sur les Jeux Paralympiques, synthétise les différences fondamentales.
| Critère | Catégorie Open | Catégorie Quad |
|---|---|---|
| Atteinte physique | Membres inférieurs uniquement | Membres inférieurs ET supérieurs |
| Mobilité du tronc | Complète | Limitée ou absente |
| Prise de raquette | Classique | Souvent adaptée avec sangles |
| Service | Standard en fauteuil | Adaptations autorisées (rebond) |
| Vitesse de jeu | Rapide | Plus tactique |

Cette classification n’est pas une hiérarchie de valeur, mais bien un outil pour garantir que la victoire se décide sur le talent et la stratégie, et non sur un avantage fonctionnel lié au handicap.
Le double inclusif : comment former une paire gagnante avec un partenaire en fauteuil
Le paratennis est aussi un formidable vecteur de lien social, et nulle part ailleurs cela n’est plus visible que dans la pratique du double inclusif. Cette formule associe sur le même court un joueur valide et un joueur en fauteuil. Loin d’être anecdotique, c’est une véritable discipline tactique qui requiert une communication et une coordination sans faille. L’objectif est de fusionner deux styles de jeu et de déplacement pour former une équipe cohérente et compétitive.
La règle fondamentale est simple : le joueur valide respecte les règles du tennis classique (un seul rebond autorisé), tandis que le joueur en fauteuil conserve son droit à deux rebonds. Cette asymétrie crée une dynamique de jeu unique. Le succès d’une paire inclusive repose sur une stratégie de placement intelligente. Typiquement, le joueur en fauteuil se positionne comme un « pivot » au filet, utilisant sa maniabilité sur de courtes distances pour intercepter les volées et contrôler le jeu court. Pendant ce temps, le joueur valide adopte un placement en « essuie-glace » en fond de court, couvrant une large zone latérale.

La communication est la clé. Les partenaires doivent constamment s’annoncer leurs intentions, leurs déplacements et la balle qu’ils comptent jouer. Il s’agit de penser non pas comme deux individus, mais comme une seule entité à six roues et deux jambes. Cette pratique est une excellente démonstration de ce que le paratennis incarne, comme le rappelle une affirmation clé du Ministère des Sports :
Le paratennis organise la pratique du tennis en l’adaptant aux contraintes du handicap, dans le respect des valeurs du tennis
– Ministère des Sports, Site officiel sports.gouv.fr
Le double inclusif est la parfaite incarnation de cette philosophie, où l’adaptation des règles ne sert qu’à magnifier le jeu et à créer des moments de partage et de compétition uniques.
Le tennis sourds et malentendants : quand le jeu se base sur le rythme et les vibrations
Sortons maintenant du tennis en fauteuil pour explorer une autre discipline fascinante de l’écosystème paratennis : le tennis pour sourds et malentendants. Ici, le défi n’est pas moteur, mais sensoriel. Comment jouer au plus haut niveau sans percevoir le son de la frappe, l’annonce du score ou les indications de l’arbitre ? La réponse réside dans une hypersensibilité développée à d’autres indices : le jeu devient une affaire de rythme, de lecture corporelle et de vibrations.
Les joueurs développent une acuité visuelle exceptionnelle. Ils apprennent à décrypter la qualité d’une frappe adverse non pas au son, mais à l’amplitude du geste, à la préparation et au langage corporel de l’adversaire. Les vibrations transmises par le sol après l’impact de la balle deviennent également une source d’information précieuse sur la puissance et l’effet du coup. C’est une forme de tennis où l’anticipation et l’observation sont poussées à leur paroxysme.

Pour garantir l’équité, des adaptations réglementaires sont mises en place, notamment au niveau de l’arbitrage. Les annonces vocales sont remplacées par une signalisation visuelle à l’aide de gestes codifiés et de drapeaux. Les joueurs sont autorisés à porter leurs prothèses auditives, mais doivent les déclarer avant le match. Entre les points, la communication avec les entraîneurs se fait souvent en Langue des Signes Française (LSF), ajoutant une dimension culturelle forte à la pratique.
Cette discipline est en plein essor en France, portée par des événements structurants qui témoignent de son dynamisme. Comme le souligne la FFT, « la Fédération Française de Tennis organise des actions visant à développer la discipline, notamment le Masters France Tennis Sourds et Malentendants« , un événement qui met en lumière les meilleurs joueurs nationaux et inspire de nouveaux pratiquants.
Le blind tennis : comment jouer au tennis grâce au son
Le blind tennis, ou cécitennis, représente sans doute l’une des adaptations les plus ingénieuses et spectaculaires du paratennis. Destinée aux joueurs déficients visuels, cette discipline réinvente complètement la perception de l’espace et du jeu. Ici, l’ouïe remplace la vue comme sens principal. Le silence absolu du public et des joueurs pendant l’échange est une règle d’or, car le son est l’unique guide.
Le matériel est au cœur de cette ingénierie de la pratique. La balle utilisée est plus grande qu’une balle de tennis classique, fabriquée en mousse et contenant des billes métalliques. Ce sont ces billes qui, en s’entrechoquant, produisent un son distinctif qui permet aux joueurs de localiser la balle dans l’espace, d’évaluer sa vitesse et la hauteur de son rebond. Le terrain est plus petit et ses lignes sont matérialisées par des cordes en relief, permettant aux joueurs de se repérer au toucher avec leurs pieds.
Comme pour le tennis-fauteuil, une classification stricte assure l’équité en fonction du degré de cécité :
- Catégorie B1 : Réservée aux joueurs non-voyants complets. Ils jouent sur un terrain plus petit (12,8m x 6,1m) et ont droit à trois rebonds.
- Catégorie B2 : Pour les malvoyants sévères. Ils ont également droit à trois rebonds, mais sur un terrain légèrement plus grand (18m x 8,23m).
- Catégorie B3 : Pour les malvoyants modérés. Ils n’ont droit qu’à deux rebonds et jouent sur un court de dimensions standards.
Jouer au blind tennis demande une concentration extrême, une capacité d’écoute phénoménale et une représentation mentale de l’espace et du jeu en 3D. C’est une discipline qui prouve de manière éclatante que le tennis est avant tout une question de coordination, de timing et de stratégie, bien au-delà de la simple perception visuelle.
Le tennis adapté : le sport comme outil de confiance en soi et d’intégration
La dernière grande famille du paratennis est le tennis adapté. Moins axée sur la compétition de haut niveau que les autres disciplines, sa vocation est avant tout sociale, éducative et thérapeutique. Elle s’adresse aux personnes en situation de handicap mental ou psychique (troubles du spectre autistique, trisomie, etc.). L’objectif n’est pas tant la performance pure que le développement personnel, l’intégration sociale et le bien-être par le sport.
L’approche pédagogique est au cœur du tennis adapté. Les enseignants, qui doivent posséder des diplômes spécifiques comme le DEJEPS mention « tennis adapté », n’appliquent pas une méthode unique. Ils adaptent le matériel (balles plus lentes, raquettes plus légères), les règles (nombre de rebonds, taille du terrain) et surtout le contenu de la séance à chaque individu. L’accent est mis sur la réussite, la valorisation et le plaisir de jouer. Le tennis devient un prétexte pour travailler la coordination, la concentration, la gestion des émotions et, surtout, l’interaction avec les autres.
Les bienfaits sont immenses : amélioration de la motricité, gain en autonomie, renforcement de l’estime de soi et création de liens sociaux en dehors du cadre institutionnel habituel. De nombreuses initiatives locales montrent l’impact positif de cette pratique.
Exemple d’intégration : Le championnat départemental en Seine-Maritime
Le comité de Seine-Maritime de la FFT organise un championnat de tennis adapté par équipes qui illustre parfaitement cette dynamique. Ouvert aux joueurs licenciés issus de différents centres médico-sociaux, ce championnat permet de créer des équipes au sein d’un même club. Cette démarche favorise non seulement l’esprit de compétition, mais aussi et surtout l’intégration sociale des joueurs au sein d’une structure sportive classique, leur offrant une reconnaissance sportive et humaine précieuse.
Le tennis adapté démontre que la valeur du sport ne se mesure pas seulement en victoires, mais aussi en sourires, en progrès personnels et en barrières sociales qui tombent.
À retenir
- Le paratennis est un écosystème de 4 disciplines : tennis-fauteuil, tennis sourds/malentendants, blind tennis et tennis adapté.
- Chaque discipline a des règles, un matériel et une classification spécifiques pour assurer l’équité et la performance.
- L’objectif de la FFT n’est pas d’adapter le tennis, mais de développer des pratiques sportives inclusives et compétitives à part entière.
Votre club est-il prêt pour le paratennis ? Les étapes pour devenir un club inclusif
Accueillir le paratennis n’est pas seulement un acte citoyen, c’est aussi une opportunité pour un club de tennis de diversifier ses activités, d’attirer de nouveaux publics et de dynamiser sa vie associative. Devenir un club inclusif est une démarche structurée, accompagnée par la Fédération Française de Tennis à travers des labels spécifiques qui reconnaissent et valorisent l’engagement des clubs. Ce parcours, bien que demandant un investissement, est accessible à toute structure motivée.
La première étape est humaine : il s’agit de former vos équipes. Au moins un enseignant du club doit être diplômé pour encadrer des publics en situation de handicap. Des formations comme le CQP Educateur de Tennis (CQPET) avec un module handicap ou le DEJEPS mention perfectionnement sportif sont des prérequis essentiels. Parallèlement, il est crucial d’établir un partenariat solide avec une structure locale, comme un Institut Médico-Éducatif (IME), un ESAT ou un foyer de vie. C’est ce lien qui assurera un flux régulier de pratiquants et ancrera le projet dans le territoire.
L’accessibilité des infrastructures est un autre point clé. Cela ne signifie pas forcément de lourds travaux. Il s’agit de vérifier des points essentiels : une rampe d’accès au club-house et aux courts, des sanitaires et vestiaires aux normes pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR), et des largeurs de porte suffisantes (minimum 90cm). Une fois ces conditions réunies, le club peut monter son dossier de labellisation auprès de sa ligue régionale, en y joignant son projet pédagogique et les créneaux horaires dédiés. Des initiatives régionales existent pour soutenir financièrement ces démarches, comme le montre l’engagement de la Ligue des Hauts-de-France qui propose une aide directe aux clubs proposant du tennis adapté.
Plan d’action : Obtenir la labellisation « Club Paratennis » FFT
- Former l’encadrement : Assurer qu’au moins un enseignant détient une qualification spécifique (CQPET module handicap, DEJEPS mention adaptée) via les plans de formation de la ligue.
- Tisser des partenariats locaux : Contacter et formaliser une convention avec un ou plusieurs établissements médico-sociaux (IME, ESAT, etc.) pour créer une passerelle.
- Auditer et adapter les installations : Vérifier la présence et la conformité des rampes d’accès, des sanitaires PMR et des largeurs de portes (minimum 90cm), et planifier les aménagements si nécessaire.
- Constituer le dossier de labellisation : Rassembler les justificatifs de formation, la convention de partenariat, et un planning prévisionnel des créneaux dédiés au paratennis.
- Soumettre la demande à la ligue : Déposer le dossier complet auprès de votre ligue régionale de tennis, qui vous accompagnera jusqu’à la validation et l’attribution du label, comme détaillé dans le guide du dirigeant de la FFT.
En suivant ces étapes, votre club ne fera pas qu’accueillir de nouveaux licenciés ; il deviendra un lieu de vie plus riche, plus ouvert et plus en phase avec les valeurs d’inclusion qui sont au cœur du sport.
Questions fréquentes sur le paratennis
Où trouver un club de paratennis près de chez moi ?
La FFT recense 150 clubs référencés pour le paratennis. La meilleure démarche est de consulter l’Handiguide des sports, un annuaire national, ou de contacter directement votre ligue régionale de tennis qui pourra vous orienter vers les structures adaptées dans votre département.
Puis-je essayer le tennis fauteuil sans avoir de handicap ?
Oui, absolument. De nombreux clubs organisent des journées de sensibilisation et d’initiation appelées « Tous en fauteuil ». C’est une excellente occasion pour le public valide de découvrir les spécificités de la discipline, de changer de regard sur le handicap et de partager un moment convivial sur le court.
Quel est le coût d’un fauteuil de tennis ?
L’investissement est significatif : un fauteuil de compétition neuf coûte entre 3000 et 6000 euros. Cependant, des options plus accessibles existent, notamment la location ou l’achat d’occasion. De plus, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut être sollicitée pour financer une partie de cet équipement essentiel à la pratique.